mercredi 13 février 2013

Le projet de loi du "mariage pour tous" adopté en conseil des ministres

Source le www.lemonde.fr




Le gouvernement socialiste français emboîte le pas à onze autres pays, dont la Belgique, le Canada et l'Espagne, et passe outre aux oppositions de la droite et des Eglises en présentant mercredi 7 novembre son projet de loi sur l'ouverture du mariage aux couples homosexuels. Ce dernier a désormais franchi l'étape du conseil des ministres, ce qui ouvre le chemin vers son examen par le Parlement à partir du mois de janvier.

Mardi, Mme Bertinotti avait accusé l'UMP de "dire n'importe quoi" et d'"alimenter les fantasmes". "Attendez de voir le projet de loi avant d'avancer des choses totalement fausses comme l'idée du 'parent un' ou du 'parent deux'", avait lancé Dominique Bertinotti. L'ancien premier ministre François Fillon a annoncé que si le texte était voté, l'opposition le remettrait en cause en cas d'alternance, et des maires font campagne pour être dispensés de célébrer les mariages homosexuels.

Pendant le conseil, François Hollande a jugé que la loi représentait "un progrès pas seulement pour quelques-uns mais pour toute la société", a ensuite relaté la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem. Jugeant le débat autour de ce texte "légitime", le président a souhaité aussi qu'il soit "maîtrisé" et"respectueux des opinions comme des croyances" en laissant "la place à une large concertation", a-t-elle précisé.
Le texte instaure le "mariage pour tous" quelle que soit l'orientation sexuelle et ouvre également le droit à l'adoption aux couples mariés homosexuels. Cette mesure est la plus critiquée par les opposants au projet qui dénoncent la "fiction"d'un couple parental où n'existeraient plus un père et une mère mais deux personnes du même sexe que rien ne distinguerait aux yeux des enfants sinon par un numéro d'ordre
.
Le projet de loi, au grand dam des associations de défense des homosexuels, ne prévoit pas l'ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes, ou les questions de filiation, renvoyées par le gouvernement à une future loi sur la famille. Les députés socialistes ont déjà promis un amendement sur la PMA. "Vous savez, c'est une revendication très normative,pouvoir faire famille, entrer dans un cadre juridique, ça n'a rien d'une destruction mais, au contraire, c'est une sécurisation juridique, une protection", a fait valoir Dominique Bertinotti, ministre de la famille, pour qui ce projet de loi est "une première marche".