mercredi 12 décembre 2012

L'Église anglicane ne bénit pas le mariage gay .


La présentation du projet de David Cameron de légalisation du mariage homosexuel, qui pourra être célébré dans certaines communautés religieuses, sème la confusion et l'inquiétude.
Quadruple verrou pour la liberté religieuse
«Et pourquoi pas légaliser la polygamie?»
Correspondant à Londres.
Le gouvernement de David Cameron cherche à ménager l'Église d'Angleterre et ses propres troupes conservatrices, vent debout contre sa proposition de légaliser le mariage gay. Le premier ministre avait évoqué vendredi dans les médias son souhait de voir ces unions célébrées dans les églises qui le souhaiteraient. La ministre des Femmes et de l'égalité, Maria Miller, en charge du projet, a confirmé mardi devant la Chambre des Communes cette autorisation pour les congrégations, sur la base du volontariat.
Les protestants unitariens, les quakers et les juifs libéraux ont fait état de leur volonté de bénir ces unions. Mais des élus conservateurs s'inquiètent de voir cette liberté se transformer en une obligation si des recours étaient déposés devant des tribunaux britanniques ou auprès de la Cour européenne des droits de l'homme de Strasbourg. Ce risque judiciaire serait pourtant minime, selon Maria Miller.
Détaillant le projet «pour un mariage qui soit le reflet de notre société, pertinent, égalitaire et juste», la ministre a présenté les garde-fous qui préserverait la liberté religieuse. Un «quadruple verrou» législatif éviterait à une organisation religieuse ou un individu d'être contraint de prononcer des mariages entre couples du même sexe. Il empêcherait des paroisses isolées de bénir de telles unions contre l'avis de leur Église, et ne permettrait pas à un individu de poursuivre pour discrimination une organisation religieuse ou un clerc qui refuserait de marier un couple de même sexe. Enfin, la loi ne s'appliquera pas à l'Église d'Angleterre, qui n'aura pas le droit de prononcer des mariages homosexuels.
Cette concession destinée à apaiser la hiérarchie anglicane sème la confusion sur la lisibilité de la loi en préparation. Yvette Cooper, responsable du Parti travailliste, favorable au projet du gouvernement, a plaidé pour que «le débat ne soit pas polarisé entre l'Église et l'État» et s'étonne de la création d'un régime spécial pour l'Église anglicane.
Une centaine de députés de droite seraient opposés au mariage gay, et particulièrement irrités par ce qu'ils perçoivent comme une attaque contre la foi. Richard Drax, élu conservateur du Dorset, dénonce, ainsi, «l'arrogance et l'intolérance» du gouvernement, qui «écrase la liberté religieuse sous le joug de la législation».
Le révérend William McCrea, député nord-irlandais unioniste - bien que non concerné par le projet qui ne s'appliquera qu'à l'Angleterre et au Pays de Galles - a accusé la ministre de s'estimer «aussi compétente que Dieu pour décider de ce qu'est le mariage». Matthew Offord, élu tory de Hendon, a pour sa part demandé si le gouvernement avait l'intention, dans la foulée, de légaliser d'autres formes d'unions comme la polygamie.
Ces élus reprochent au gouvernement de s'appuyer sur une consultation en ligne à laquelle 228.000 personnes ont répondu tout en ayant écarté une pétition contre le mariage gay. Ce texte, à l'initiative de la Coalition for Mariage (C4M), a recueilli plus de 500.000 signatures.
Les députés pourront voter selon leur conscience lors de l'examen du texte, prévu aux alentours de Pâques. Le large soutien des travaillistes et des libéraux-démocrates devrait compenser les défections dans les rangs conservateurs. La loi entrerait en vigueur en 2014.

mardi 4 décembre 2012

Les 14 commandements du mariage civil


Le débat sur l'ouverture du mariage civil et l'adoption initiée depuis 1998 avec le débat sur le pacs, bat son plein aujourd'hui, c'est le moins que l'on puise dire. Pas un jour sans que ne soit publiés des articles dans les médias, que ne soient proférées des propos profondément irrespectueux à l'égard des lesbiennes, des gays et de leurs enfants (de la polygamie en passant par l'inceste, la supercherie, le terrorisme et la marchandisation des enfants) jusqu'à l'égarement d'un Président de la République invoquant la liberté de conscience, réintroduisant implicitement la religion au cœur de la République, sans oublier ces juristes conservateurs pratiquant la divination en prédisant de manière infondée, une possible inconstitutionnalité de la loi qui va être votée (déjà sous l'Occupation, nombre d'entre eux s'étaient fait un plaisir de commenter froidement les lois frappant les juifs sans une once de critiques), autant de propos qui lorsque nous les relirons dans une ou deux décennies nous paraitront doublement aberrants, tout comme nous paraissent aujourd'hui aberrants les discours tenus dans le passé, par les conservateurs de tout bords qui se sont exprimés contre le divorce par consentement mutuel, l'IVG, la contraception, le vote des femmes, l'égalité entre les races etc. Quoiqu'il en soit il est nécessaire de rappeler les 14 commandements du mariage civil et de l'adoption ouverts à tous les couples.

mardi 27 novembre 2012

Engagés pour l’égalité des droits

Source:Blogs.mediapart.fr

100 députés socialistes se disent favorables au mariage et à l'adoption pour les couples homosexuels, mais aussi à l'ouverture de l'assistance à la procréation pour« toutes les femmes »« Peu de lois marquent autant que celle-là une étape dans la marche du progrès. Nous savons combien cette réforme laissera l’empreinte de l’égalité sur le mandat de François Hollande et sur la génération qui portera son nom. »
Au moment où nous nous apprêtons à ouvrir les salles des mariages de nos mairies aux couples homosexuels et à leurs enfants, la droite retrouve les alliés et l’inspiration qui l’ont conduite aux pires amalgames dans son opposition au pacs, il y a quatorze ans.
Depuis ces coups d’éclats que personne n’a oubliés, le pacs a été adopté par les Français, et la droite ne l’a pas remis en cause. L’histoire est-elle condamnée à se répéter ? Allons-nous assister une nouvelle fois aux insultes et à la caricature d’une opposition en perte de repères, fustigeant au nom des valeurs familiales une loi qui consolide la famille, défendant au nom de l’intérêt de l’enfant des textes qui les privent de leurs droits ? Pour finalement découvrir une nouvelle fois que l’égalité des droits ne nuit pas à notre société, que les Français s’y reconnaissent et que ces combats d’arrière-garde sont de ceux qui entachent un parcours politique et que l’on voudrait vite oublier ?
Depuis dix ans, en Europe, en Afrique, en Amérique du Nord et en Amérique du Sud, des états ont décidé de permettre aux homosexuels de protéger leurs familles avec les règles du droit commun, sans discrimination, et donc d’accéder au mariage civil. A nos frontières, en Belgique, en Espagne, des milliers de couples de même sexe se marient chaque année. Ces lois n’ont eu qu’un effet : celui de disqualifier les violences et les discriminations qui puisaient leur justification dans le fait que la loi accordait une moindre valeur aux couples de même sexe. Dans ces pays, les familles n’ont pas changé. Loin de tous les fantasmes tristement relayés aujourd’hui, les enfants continuent à appeler leurs parents "papa", "maman", ou autrement, si cela leur convient.

vendredi 23 novembre 2012

Le mariage reste le statut le plus protecteur pour un couple

Source: le monde


Le projet de loi sur le "mariage pour tous", qui devrait être examiné par le Parlement en janvier 2013, rappelle que le choix du mode de vie à deux a de lourdes conséquences sur le patrimoine du couple. Depuis sa création, fin 1999, le pacte civil de solidarité (pacs) connaît un franc succès : plus d'un million de personnes ont choisi ce contrat, qui s'enregistre au tribunal d'instance ou chez le notaire. Il concurrence le mariage, dont le nombre de célébrations est tombé à 241 000 en 2011. Mais le statut le plus courant reste l'union libre : 450 000 couples s'installent chaque année sous le même toit sans union officielle.
"Lors de la vie quotidienne, les concubins n'ont aucune obligation l'un envers l'autre. Ils sont d'ailleurs imposés individuellement", explique Jérôme Klein, notaire à Lille. A l'inverse, les couples mariés ou pacsés sont soumis à une imposition commune et ils ont une obligation de participer aux charges du ménage et de solidarité mutuelle. "Tant que le couple n'a rien en commun, que chacun travaille ou dispose de revenus, l'union libre ne pose pas de difficulté, estime l'avocate Hélène Poivey-Leclercq. Il en est autrement en présence d'enfants et lorsque les salaires sont inégaux. Officialiser son union par un pacs ou un mariage s'avère alors judicieux pour protéger l'autre."
Le pacs offre certes un cadre plus souple que celui du mariage, mais il n'assure qu'une protection minimale aux partenaires. Depuis 2007, ces derniers sont placés sous le régime de la séparation de biens : chacun est propriétaire des biens qu'il acquiert ou qu'il reçoit par donation ou succession et ceux achetés en commun tombent dans l'indivision.
"Pour tout achat important, voiture, immobilier, il faut indiquer la part de financement de chacun, car les biens sont réputés appartenir aux deux, à parts égales, quel que soit l'apport des partenaires", recommande Jérôme Klein. En cas de séparation, chacun pourra alors récupérer sa mise au prorata de sa participation.

mercredi 21 novembre 2012

Mariage pour tous: la «liberté de conscience» crée une discrimination de plus.

Source: Slate.fr
La proposition de François Hollande en faveur des maires qui ne voudraient pas célébrer le mariage de couples LGBT ajouterait une nouvelle preuve d'inégalité à une loi qui établit l'égalité.

François Hollande ne pouvait pas mieux faire pour se mettre les réseaux sociaux LGBT sur le dos. En apprenant la possibilité d'une «liberté de conscience» accordée aux maires dans l'application de la loi sur le mariage pour tous, certaines timelines Twitter et FB ont fait dans la combustion instantanée. Il faut dire que puis l'action des Femen ce week-end,  le mouvement en faveur du mariage et de la PMA vient de recevoir un électrochoc.

Tout à coup, depuis 48 heures, vous recevez des dizaines et des dizaines d'invitations Facebook à manifester le 16 décembre prochain, le grand rassemblement #mariagepourtous qui répondra à ceux de ce week-end. Sur Internet, toutes celles et ceux qui restaient dans la réserve ou le désintérêt se manifestent. En deux jours, le mouvement vient de créer un vrai front uni.
En fait, il aura fallu que les Femen se fassent agresser lors de la manif Civitas pour que la communauté se sente obligée de répondre d'une manière énergique. Mais lors de son discours en direction des maires de France, sa reconnaissance à une «liberté de conscience» a mis le feu aux poudres.
C'était peut être le pas en arrière de trop. La loi est la même pour tous. Les plaisanteries fusent pour décliner l'incohérence d'une loi qui ne s'appliquerait pas à tous. On en est déjà à la millième variante sur le ton du «Et je si je voulais pas payer mes impôts par liberté de conscience?» et le terminal «Moi j'aime bien faire du 180 à l'heure sur l'autoroute par liberté de conscience», etc., etc. C'est sans limite. Beaucoup y voient le manque d'entrain de ce Président qui «n'y croit pas».
D'autres y voient déjà, 6 mois après son élection, le faux-pas définitif. Les hésitations, ça allait encore, les pas en arrière, non. On pensait déjà que Hollande laissait traîner cette loi pour ménager la droite au dépens des personnes LGBT qui se font insulter à longueur de médias et de manifs. On réalise aujourd'hui que le Président se prend les pieds dans sa propre réforme en tergiversant ad nauseam sur tous les aspects de sa propre réforme.
Hollande souffre visiblement de connaissance sur le monde LGBT et mériterait de meilleurs conseillers que ceux qui ont été choisis pour faire office de courroie entre le gouvernement et la base LGBT. Ne sait-il donc pas ce qui se passe aux Etats-Unis avec les couples LGBT qui font des procès pour obtenir leurs droits? Car il y aura, en effet, en France, des couples LGBT qui mèneront des actions en justice contre leurs mairies si ces dernières refusent de les marier correctement. Ils n'ont pas à être marié par le dernier des adjoints au maire. Ils en feront une question de principe.
Imaginons la vie dans quelques mois, après une telle loi votée, avec des dizaines de couples qui déposent des plaintes pour êtres mariés dans la ville de leur choix! Cette inégalité va pourrir la vie des administrations et des mariés LGBT. Au lieu d'être un moment de réjouissance et d'engagement, ce sera ENCORE un moment de confrontation! Si le Président n'aime pas les sujets de sociétés clivants, il sera servi. Le mariage gay sera un boulet pour lui et son gouvernement. Comme un aéroport gay, si vous voyez ce que je veux dire.
Pas la peine d'entrer ici dans des considérations surréalistes. L'objet de conscience du maire s'adressera-t-il sur d'autres sujets? Faudra-t-il entrer dans la Mairie par la porte de derrière? Pas le droit de jeter du riz après la cérémonie? C'est ridicule. On ne demande pas au Président de proposer à la France un autre sujet de philo au Bac, sur la liberté de conscience, on lui demande d'appliquer sa promesse pré-électorale. La proposition 31 doit être votée, avec rapidité, volonté et enthousiasme.
C'est une révolution moderne, stupid. C'est un moment de fête. Un droit que nous attendons depuis des années. Qui est accordé depuis des années dans de nombreux pays où ça se passe bien. Il faut arrêter de faire de cette loi une question qui devient un fourre-tout d'injures. Si nous sommes égaux, nous sommes mariés par les maires comme les hétéros. On ne va pas se laisser entendre un truc du genre «Non vous comprenez, le maire ne peut pas effectuer votre union parce que vous êtes... vous comprenez... des homosexuels... Il est contre».
Vous imaginez l'incohérence? Sur une loi qui établit l'égalité, on inventerait une nouvelle preuve d'inégalité. Ça c'est la France!
Didier Lestrade

HOLLANDE FÂCHE LES PRO-MARIAGE GAY MAIS NE SE DÉDIT PAS

Source: directmatin.fr

Le président François Hollande, interrogé mercredi sur ses propos de la veille admettant une "liberté de conscience" pour les maires hostiles au mariage homosexuel, a répondu que la future loi devrait "s'appliquer partout".
"La loi doit s'appliquer partout dans toutes les communes de France", a simplement déclaré le président, lors d'une conférence de presse en compagnie de son homologue italien, Giorgio Napolitano.
Indiquant qu'il ne souhaitait pas s'exprimer sur cette affaire purement française devant le président italien, François Hollande a promis qu'il le ferait ultérieurement.
 Un débat légitime
Devant les maires de France réunis en congrès, François Hollande avait reconnu mardi "la liberté de conscience" pour les maires refusant de célébrer des mariages homosexuels. "Les débats" que suscite le projet de loi "sont légitimes dans une société comme la nôtre", avait-il admis. 
"Les maires sont des représentants de l'Etat et ils auront, si la loi est votée, à la faire appliquer mais des possiblités de délégation (d'un maire à ses adjoints) existent, elles peuvent être élargies", a-t-il affirmé, soulignant qu'"il y a toujours la liberté de conscience".
 Tollé à gauche
Elus socialistes, verts et représentants associatifs n'ont pas mâché leurs mots dans la matinée de mercredi après cette annonce. Le président PS de l'Assemblée nationale Claude Bartolone est monté au créneau pour dire que cette fameuse liberté de conscience invoquée par le chef de l'Etat ne figurait pas dans le projet de loi.
Après s'être étonnée d'une "expression inattendue", l'association Inter-LGBT a annoncé mercredi avec solennité que, "scandalisée", elle suspendait "toutes ses relations" avec le gouvernement.
"Inadmissible", a tempêté EELV, qui a deux ministres au gouvernement. Noël Mamère, député EELV, parlait lui de "capitulation en rase campagne", qui "signe la victoire idéologique de la droite".
Le Parti de gauche a demandé à François Hollande de "se reprendre" : "Effarant !", "c'est tout l'édifice républicain qui s'écroulerait avec une telle décision", a déclaré le parti de Jean-Luc Mélenchon.
 AFP

lundi 12 novembre 2012

Extrait de Virginie Despentes qui répond à Lionel Jospin et aux anti-mariage pour tous

Source: Têtu
TRIBUNE. Vendredi dernier, l'ancien Premier ministre réaffirmait ses réserves sur l’ouverture du mariage aux homos. L'écrivaine Virginie Despentes revient sur son argumentaire, et celle des anti-mariage pour tous.

Invité vendredi dernier sur le plateau du Grand Journal de Canal +, Lionel Jospin est revenu sur ses réserves sur l'ouverture du mariage aux couples homos. «C'est la position de mon parti, et donc je la respecte, a commenté l'ancien Premier ministre. Ce n'était pas la mienne au départ. Ce que je pense c'est que l'idée fondamentale doit rester, pour le mariage, pour les couples et pour la vie en général, que l'humanité est structurée entre hommes et femmes.» L'écrivaine Virginie Despentes a choisi de lui répondre dans une tribune que publie TÊTU.com. 
«Alors, cette semaine, c'est Lionel Jospin qui s'y colle. Il trouve qu'on n'entend pas assez de conneries comme ça, sur le mariage gay, il y va de son solo perso. Tranquille, hein, c'est sans homophobie. Il n'a pas dit qu'on avait le droit de casser du pédé ou de pourrir la vie des bébés gouines au lycée, non, juste, il tenait à signaler: attention, avec le mariage, on pousse mémé dans les orties. «L'humanité est structurée sur le rapport hommes femmes.» Juste, sans homophobie: les gouines et les pédés ne font pas vraiment partie de l'humanité. Ils ne sont pourtant pas stériles - mais comme ils ne vivent pas en couple, ce n'est pas de l'humain pur jus, pas de l'humain-humain comme l'est monsieur Jospin. Ce n'est pas super délicat pour les célibataires et les gens sans enfants, son truc, mais Jospin est comme ça: il a une idée forte de ce qu'est l'humanité, et l'humanité, c'est les femmes et les hommes qui vivent ensemble, copulent et produisent des enfants pour la patrie. C'est dommages pour les femmes, vu que, in fine, cette humanité là, c'est l'histoire de comment elles en ont pris plein la gueule pendant des millénaires, mais c'est l'humanité, que veux tu, on la changera pas. Et il faut bien l'admettre: il y a d'une part la grande humanité, qui peut prétendre aux institutions, et de l'autre, une caste moins noble, moins humaine. Celle qui devrait s'estimer heureuse de ne pas être persécutée, qu'elle ne vienne pas, en plus, réclamer des droits à l'état. Mais c'est dit sans animosité, hein, sans homophobie, juste: l'humanité, certains d'entre nous en font moins partie que d'autre. Proust, Genet, Leduc, Wittig, au hasard: moins humains que des hétéros. Donc selon Lionel Jospin, il faut que je comprenne, et que je n'aille pas mal le prendre: depuis que je ne suce plus de bite, je compte moins. Je ne devrais plus réclamer les mêmes droits. C'est quasiment une question de bon sens.


samedi 10 novembre 2012

Vincent et Bruno "On va fêter une avancée majeure"

Source: metrofrance.com

                   Vincent et Bruno devraient être le premier couple homosexuel à s'unir si la loi passe. Photo : DR


Vincent Autin et son compagnon Bruno seront le premier couple gay à se dire officiellement « oui », dès que la loi sur le mariage pour tous sera promulguée. Metro les a rencontrés dans leur ville de Montpellier.

Les faire-part de leur mariage doivent être bientôt envoyés. Mais Vincent et Bruno n'ont toujours pas fini de les rédiger. "Le texte est compliqué à formuler, expliquent ce chef d'entreprise et ce fonctionnaire de 39 et 29 ans, fringants et tout sourire, dans un restaurant de Montpellier : on ne peut donner à nos proches aucune date précise, simplement une fourchette entre mars et mai". La cérémonie devra en effet attendre la promulgation de la loi sur le mariage homosexuel. Et ses préparatifs seront bouclés à la dernière minute. Fin septembre, la ministre des droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, avait annoncé que la première union gay serait célébrée à Montpellier, ville "friendly", et que Vincent Autin, président de l'association Lesbian and Gay Pride locale, ouvrirait le bal. " Elle venait de me demander de manière informelle si nous voulions nous marier avec mon compagnon, raconte-t-il. Je suis resté bouche bée".
La célébration, ouverte à tous, promet d'attirer les caméras. "Il y aura aussi un temps privé, souligne le couple, qui envisage de déposer un dossier de demande d'adoption : c'est un mariage d'amour, pas un coup médiatique". Pas un "coup business" non plus. Car si Vincent et Bruno ne comptent pas repousser tous les prestataires qui se bousculent déjà pour sponsoriser la noce, ils envisagent toutefois de reverser à des associations l'argent qui leur restera. Les deux hommes nous confient par ailleurs un vœu un peu particulier : ils souhaiteraient convier Christophe Willem à la cérémonie. C'est sur un forum consacré au chanteur qu'ils se sont rencontrés il y a six ans. L'invitation est lancée.


"Un hommage à tous les militants"

La surprise passée, les regards des futurs mariés s'illuminent lorsqu'ils évoquent "l'honneur" qui leur est fait. "Bien sûr, c'est réjouissant d'être les premiers, mais c'est ce que notre mariage symbolise qui importe", s'enthousiasme Bruno. "Ce moment de partage doit être un hommage à tous les militants qui se sont battus pour l'égalité des droits. Pour la première fois, on va fêter une avancée majeure", ajoute Vincent, qui regrette toutefois que le gouvernement envisage une loi "a minima", excluant la Procréation médicale assistée (PMA) et les questions de filiation.

vendredi 9 novembre 2012

Mariage Homosexuel:Etonnamment, la droite était quasi-absente des premiers travaux en commission.

Souce: tempsreel.nouvelobs.com




C'est parti. Les députés ont entamé ce jeudi 8 novembre leurs auditions sur le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples homosexuels, coup d'envoi de longs débats qui dureront jusqu'à la seconde quinzaine de janvier. Pour l'instant, il ne s'agit pas d'examiner les différents articles du texte, mais d'entendre des spécialistes de la question. L'heure n'est pas encore aux grandes envolées lyriques pour, ou contre, le projet de loi. Ce premier rendez-vous permet toutefois de prendre la température. Et un élément surprend d'emblée : la quasi absence de la droite. A l'heure où les anti-mariage homo s'organisent, l'opposition parlementaire reste étonnamment discrète.

Les sociologues Irène Théry, Martine Gross et Virginie Descoutures entament donc leurs exposés devant les seuls députés de la majorité. Deux élus UMP arrivent finalement, avec retard… et au grand soulagement de la chaîne espagnole de télévision TNT, qui ne parvenait pas à interviewer un opposant au mariage homosexuel.

"La droite fait le grand écart"


"C'est significatif : l'UMP ne sait pas quoi faire ni quoi dire. Elle fait le grand écart entre quelques élus qui frisent l'homophobie, et d'autres qui sont prêts à voter le texte", commente Erwann Binet, le rapporteur du projet de loi (PS). Pas du tout, répond Xavier Breton, l'un des deux seuls députés UMP présents ce jeudi. Il juge cette première audition précipitée. "Nous nous étonnons que les auditions en commission commencent alors que l'Assemblée n'a pas encore statué sur la demande d'une commission spéciale". Car l'UMP entend bien utiliser les armes de procédures à sa disposition. Le vote sur la demande de commission spéciale devrait avoir lieu en séance dès mardi. Il n'est pas sans enjeu : on se souvient qu'en 1998, la droite avait réussi à faire tomber le premier projet de Pacs par une motion de procédure.
L'UMP a constitué un groupe de travail sur le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels, avec notamment Jean Leonetti, Claude Greff, Yves Nicolin et Hervé Mariton. Elle s'apprête aussi à réclamer l'organisation d'un référendum. Pendant ce temps, le PS avance. La commission des lois a prévu de recevoir aussi des juristes, des pédopsychiatres, et surtout les représentants des religions, qui sont vent debout contre le texte. "L'Eglise s'est trompée sur à peu près tout, cela ne fera qu'une fois de plus", s'exclame Alain Tourret (Parti radical de gauche), qui était déjà en première ligne lors de la bataille du Pacs.
Mais les interventions des trois sociologues montrent que le débat va s'élargir à une autre question :la procréation médicalement assistée. L'autorisation de l'insémination artificielle et de la fécondation in vitro pour les couples de lesbiennes ne figure pas dans le projet de loi du gouvernement, mais le groupe socialiste a commencé à préparer ses amendements pour l'y ajouter.


jeudi 8 novembre 2012

Mariage pour tous: Manifestation devant l'Assemblée nationale le 07 Novembre.

Source: Figaro.fr

Entre 1.100 et 2.000 personnes, selon les sources, se sont rassemblées hier soir devant l'Assemblée nationale à Paris pour interpeller les députés qui examineront en janvier le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples homosexuels.
Sous le mot d'ordre "La République doit reconnaître toutes les familles, la République doit protéger tous les enfants", plusieurs associations dont SOS Homophobie et l'Inter-LGBT avaient lancé l'appel à la mobilisation contre les lacunes du texte de loi. Au cri de "Hétéros, homos, droits égaux" et de "L'égalité maintenant", les participants sont venus avec des poussettes et des habits d'enfants. Avec ces vêtements, ils ont formé une chaîne symbolisant les enfants de familles homoparentales, évalués entre 200.000 et 300.000 en France, selon l'Association des parents et futurs parents gays et lesbiens (APGL).
L'adoption ce matin en conseil des ministres du projet de loi est "un symbole extrêmement fort, une grande avancée en termes d'égalité", a confié Nathalie Mestre, présidente de l'association Les Enfants d'Arc-en-ciel. "Mais cela reste une loi a minima, qui ne protège pas les enfants", dit-elle. En effet, contrairement à ce qu'avait promis François Hollande durant la campagne électorale, le texte n'étend pas les possibilités de partage de l'autorité parentale. L'adulte qui n'est pas le parent biologique doit donc adopter l'enfant de son conjoint pour avoir des droits et des devoirs à son égard.
"C'est une procédure judiciaire longue et, sans reconnaissance de la filiation, l'enfant n'est pas protégé. Il peut par exemple se retrouver orphelin si son parent biologique décède", signale la militante. Et d'insister: "Il faut l'égalité dans le mariage, dans l'adoption, mais aussi dans la filiation".
"Le projet de loi propose le mariage et l'adoption mais les engagements de François Hollande durant la campagne présidentielle portaient aussi sur d'autres points, comme l'accès à la procréation médicalement assistée (PMA)", rappelle Elisabeth Ronzier, présidente de SOS Homophobie. "Ce sera désormais aux députés de compléter ce texte par des amendements, et c'est pour ça que nous sommes venus les interpeller dès aujourd'hui".



mardi 6 novembre 2012

L’association David & Jonathan «affligée» par la prière pour la France anti-égalité de l’Église catholique

Source Yagg.com
Que l’Église catholique appelle pour l'Assomption à une «prière pour la France» attaquant clairement l'égalité des droits entre homos et hétéros (lire notre article Prière pour la France: mariage pour tous et homoparentalité dans la ligne de mire de l’Église catholique) ne pouvait pas laisser indifférent-e-s les militant-e-s de l'association homosexuelle chrétienneDavid & Jonathan.

«PSEUDO-TRADITION»
Élisabeth Saint-Guily, membre du bureau national de l'association, déplore le contenu de cette prière, comme elle l'a expliqué à Yagg: «Ce n'est pas nouveau de la part de la hiérarchie catholique, mais nous sommes toujours affligé-e-s par ce genre de déclaration. Monseigneur Vingt-Trois est particulièrement crispé sur ces questions, ce qui tranche avec les récentes déclarations de l'évêque de Liège en Belgique, en faveur des victimes de l'homophobie. On s'attend toujours à en prendre plein la gueule de la part de la hiérarchie catholique, qui se réfère à une pseudo-tradition de la famille composée d'un homme, d'une femme et des enfants. Mais dans la Bible, il y a beaucoup de manières de faire famille!».


«COUP DE POIGNARD»
Élisabeth Saint-Guily réaffirme que David & Jonathan est pour l'ouverture du mariage aux couples de même sexe et la reconnaissance de l'homoparentalité. «Cela ne veut pas dire que tou-te-s nos membres veulent se marier!», précise la militante. Que feront les membres catholiques de David & Jonathan le jour de l'Assomption? «Ceux/celles qui iront assister à la prière de leur paroisse par souci d'unité de la communauté [catholique, ndlr] recevront un coup de poignard quand ils/elles entendront ce texte. Mais les paroisses ne suivront peut-être pas toutes ce texte.» Selon l'administratrice, l’Église catholique doit «cesser de nier la réalité des familles homoparentales».

«UN DIALOGUE AU NIVEAU LOCAL»
Face à cette attaque de la hiérarchie catholique, David & Jonathan prône une stratégie de «dialogue au niveau local». «Nous faisons un travail d'éducation et de sensibilisation dans nos régions, explique Élisabeth Saint-Guily. Il y a beaucoup d'ignorance, alors nous organisons des conférences, pour informer [voir la vidéo ci-dessous]. Il est anti-chrétien de rejeter quelqu'un en raison de son orientation sexuelle».

Élisabeth Saint-Guily vit elle-même en couple et elle est impatiente de voir changer la loi sur le mariage: «Nous sommes pacsées, et nous voulons nous marier». Et un mariage religieux? «Nous avons déjà célébré un mariage religieux après notre pacs, confie-t-elle. C'était une cérémonie œcuménique, avec un pasteur et un curé. C'était très beau de se promettre de s'aimer pour toujours, devant Dieu et devant nos proches.»

samedi 3 novembre 2012

Plan contre l'Homophobie.

Source: www.huffingtonpost.fr



- A 4 jours de la présentation du projet de loi sur le mariage et l'adoption ouverts aux homosexuels, la ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem a présenté ce mercredi 31 octobre au conseil des ministres un plan contre l'homophobie. Ce plan, qui a l'ambition de placer la France "en tête du combat pour les droits des personnes LGBT (lesbienne, gay, bi et trans)", connaîtra des "améliorations, nous allons travailler certains sujets", a promis la ministre à une vingtaine de représentants d'associations LGBT reçues après le conseil des ministres.
Le président du comité Idaho (International Day against Homophobia and Transphobia), Louis-Georges Tin, s'est félicité d'une "démarche globale" qui mobilise tous les ministères mais a exprimé un regret: "La ministre s'est engagée à ce que la France soutienne une résolution aux Nations unies sur la dépénalisation de l'homosexualité, mais elle ne donne pas de date, et il faut aller très vite sur ce sujet, profiter de l'appui que la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton peut donner, car Mme Clinton veut quitter ses fonctions même en cas de réélection du président Obama".
Plus d'études et d'analyses de l'homophobie 
Les violences contre les personnes LGBT feront l'objet "d'un travail de recueil et d'analyse, et d'une publication annuelle".
Afin de mieux accueillir les victimes, des "sessions de formation pluridisciplinaire à la lutte contre les violences qui frappent les personnes LGBT seront organisées par l'Ecole nationale de la magistrature, à l'attention des policiers, gendarmes et magistrats". Ainsi des "trames d'audition seront élaborées pour les enquêteurs en charge de prendre les plaintes, comme cela existe pour d'autres infractions".
Les questions LGBT seront "davantage abordées dans les programmes scolaires. Les personnels intégreront ces questions dans leurs enseignements, en relation avec les thématiques abordées en cours, et avec des approches différenciées, du primaire au lycée". Le ministre de l'Education nationale Vincent Peillon a lancé une mission relative à la lutte contre l'homophobie, qui portera notamment sur la prévention du suicide des jeunes LGBT, et "des propositions seront faites au début de l'année 2013" selon le plan de la ministre.
La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) sera quant à elle saisie au sujet des très critiquées "thérapies de conversion" ayant pour objectif de rendre hétérosexuel un jeune homosexuel.
Afin d'agir contre les discriminations frappant les familles homoparentales, "la composition des différentes instances représentatives des familles sera modifiée pour que les associations représentant les familles homoparentales puissent s'y exprimer".
Enfin, la France participera à la "définition de lignes directrices de l'Union européenne" en matière de lutte contre les violences et les discriminations commises en raison de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre, et les ambassades de France soutiendront l'action des ONG oeuvrant en ce sens.
Louis-Georges Tin a aussi posé "la question des papiers d'identité pour les personnes trangenres, qui ne figure pas dans les propositions", et la ministre a aussi "promis de travailler sur le ce sujet", a dit M. Tin.





Le mariage et adoption pour tous.

Source: AFP

Le maire socialiste de Paris pense que le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé changera d'avis dans cinq ans.

                                                      (Photo Charles Platiau. Reuters)
Bertrand Delanoë, maire PS de Paris, a prédit lundi que dans cinq ans, Jean-François Copé (UMP) qui combat l'élargissement du mariage aux couples de même sexe, se raviserait et admettrait qu’il s’est «trompé».

«La droite française est toujours en retard», a commenté l'élu parisien sur i>TELE, en évoquant la bataille du Pacs. «Ils ont hurlé, hurlé, hurlé» et «puis quelques années après, ils s’aperçoivent que ces réformes courageuses que fait la gauche finalement, ça fait progresser toute la société».
«J’espère que nous ne reculerons sur aucune des mesures qui permettent à la société de progresser et que les Français ont validées en élisant François Hollande», a argumenté Bertrand Delanoë.
Quant aux maires qui, comme celui de Meaux, Jean-François Copé, annoncent qu’ils ne procèderont pas à ces unions, Bertrand Delanoë assure : «Ils changeront ! D’abord parce que la loi s’impose à tous, ensuite parce que je suis persuadé que ce sera un progrès considéré comme tel par toute la société».
«Jean-François Copé, je lui donne rendez-vous dans cinq-six ans et il dira : oui, je me suis trompé, voilà, c’est un progrès qu’il fallait accepter», a lancé le maire de Paris.

samedi 27 octobre 2012

L’Assemblée adopte un «congé de paternité et d’accueil à l’enfant» ouvert aux couples homosexuels

Source: www.Yagg.com

Dans le cadre de l'examen du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), les député-e-s ont adopté hier un amendement du gouvernement remplaçant le «congé de paternité» par un «congé de paternité et d'accueil à l'enfant». La nouvelle formulation permet ainsi au ou à la partenaire de la mère de bénéficier de ce congé, même s'il ne s'agit pas du père de l'enfant.

En présentant l'amendement, Dominique Bertinotti, ministre de la Famille, a remercié Marie-Françoise Clergeau, députée PS de Loire-Atlantique, «ainsi que toutes celles et tous ceux qui l’ont accompagnée puisqu’il s’agit d’une initiative parlementaire de longue haleine. Depuis 2006, en effet, Mme Clergeau a déposé un amendement allant en ce sens», a précisé la ministre.
«L’amendement du Gouvernement est une façon de répondre aux recommandations de la Halde qui, en 2007, avait pointé certaines inégalités et recommandé de compléter la notion de congé de paternité, fondée exclusivement sur le lien de filiation, afin de l’ouvrir aux partenaires de parents contribuant à l’éducation de l’enfant, a expliqué Dominique Bertinotti.
Il s’agit donc d’une mesure d’égalité qui prend en considération, pour la première fois, toutes les formes familiales. (…) il existe déjà des entreprises ou des collectivités qui offrent le congé parental à ces couples. Pour le coup, il y aura une égalité de traitement dans toutes les entreprises.» Et de citer SFR, Eau de Paris et les conseils généraux de Seine-et-Marne et de l’Essonne.
«Je souhaite rappeler, comme je l’ai fait en commission, qu’un débat va être engagé prochainement, si mes informations sont bonnes, sur l’ensemble des questions relatives au mariage, a objecté Geneviève Levy, rapporteure UMP du texte. Cette transformation par voie d’amendement au PLFSS me paraît donc un peu prématurée, l’accueil du jeune enfant et le congé de paternité me semblant relever de ce que nous allons examiner bientôt.»

vendredi 26 octobre 2012

Enfants d'homos : "J'ai été élevé par deux papas"

source: le nouvel observateur

C’était il y a quelques semaines. Pendant le cours de droit public, la professeure de droit public évoquait l’actualité : le mariage gay et l’adoption homoparentale. Et entamait un plaidoyer expliquant les raisons pour lesquelles elle y était fermement opposée. Mickaël s’est alors levé devant tous les élèves. "J’ai démonté tous ses arguments. Et je lui ai expliqué que j’avais été élevé et adopté par deux papas et que j’allais très bien, pas de problème. Elle était sciée".

Mickaël, 18 ans, et ses deux pères, Michel et Jean-Michel. (Florence Bonny)

"Comme s'ils savaient quoi que ce soit sur ma famille !"
Quelquefois, Mickaël a de furieuses envies de couper la télé, quand le débat sur le mariage gay revient sur le tapis : "J’en ai un peu assez d’entendre des psys et tous ces soi-disant experts parler du bien être de l’enfant. Comme s’ils savaient quoi que ce soit sur ma famille !". Mickaël a été adopté tout petit par ses deux papas. Michel, maire d’un petit village du sud-ouest et Jean-Michel, conservateur de musée. Et pour lui, c’est aussi simple que cela.
"Tout le monde nous connait, dans le village. Et il n’y a jamais eu de problème. Je n’ai jamais été discriminé, jamais exclu, jamais rejeté. Tous les ans, mes pères fêtaient mon anniversaire à la maison, et tous les copains venaient. Moi-même j’étais invité, j’étais très entouré. Avoir deux papas ne m’a jamais vraiment posé de question, à la limite, j’avais beaucoup plus de mal à comprendre le fait que j’avais la peau noire, et eux une peau blanche".

" Un garçon m'a traité de fils de..."
Une seule fois, il se rappelle d’une vilaine dispute, au collège. "Un garçon m’a insulté. Il m’a traité de fils de… Enfin vous comprenez." Encore aujourd’hui, Mickaël n’aime pas redire le mot, ce sale mot "pédé", qui l’avait tant heurté. L’agresseur a été exclu trois jours. "Ce mot, oui, ça m’a attristé. Mais cela ne m’a jamais remis en doute sur qui j’étais, moi." Mickaël veut devenir avocat. Le droit le passionne. "Mais j’aimerais que le droit s’applique pour tous. Pour Jean-Michel, par exemple. Il n’est pas sur mes papiers, il n’a aucun droit sur moi, alors qu’il m’a élevé, aimé : est ce que ce n’est pas la pire des injustices ? "

jeudi 25 octobre 2012

La droite veut un ajournement du projet de loi pour le mariage pour tous!

Source www.yag.com


Les parlementaires de droite sont convaincus qu’ils peuvent faire barrage à l’ouverture du mariage et à l’adoption pour les couples de même sexe. Avant-hier, 131 d’entre eux (UMP, UDI, UDRC) ont signé une tribune dans le journal Libération pour marquer le retour de l’Entente parlementaire. Cette coalition de députés et de sénateurs, lancée en 2006 et régulièrement reformée dès que le besoin s’en fait sentir, avait donné de la voix en janvier dernier. Leur but était alors de faire pression pour que Nicolas Sarkozy ne fasse pas figurer l’égalité des droits dans son programme électoral. Ils ont gagné cette bataille, mais leur chevalier a perdu la sienne. Aujourd’hui, c’est sur Jean-Marc Ayrault et François Hollande qu’ils entendent peser.
En tête de file, on retrouve Xavier Breton (UMP), Jean-Christophe Fromantin (UDI), Hervé Mariton (UMP), Bernard Gérard (UMP), Philippe Gosselin (UMP), Laure de La Raudière (UMP) et Jean-Frédéric Poisson (UMP et PCD). «Nous persistons à penser qu’un enfant se construit avec un père et une mère», écrivent-ils. Selon eux, «la question du mariage n’est qu’un leurre», elle permet juste à «une minorité» d’obtenir «de facto des droits en matière d’"homoparentalité"». Par conséquent, ils réclament pêle-mêle un référendum, un débat public et même «l’ajournement» du projet de loi, comme on peut le lire dans Libération aujourd’hui. Et ils pensent réussir: «Il y a des précédents comme sur le travail du dimanche. À l’époque, on disait le débat clos. Il ne l’était pas», rappelle Marc Le Fur, député UMP des Côtes-d’Armor.

mardi 23 octobre 2012

La justice étudie les conséquences de la loi sur le mariage pour tous.

Source www.lefigaro.fr


Le Figaro s'est procuré l'étude d'impact du gouvernement sur le mariage homosexuel. Ce document interne d'une cinquantaine de pages, daté d'octobre 2012, décortique les répercussions du projet de loi sur le droit, la nationalité, la fiscalité, les administrations ou encore la diplomatie. Il ignore cependant les enjeux sociétaux et les grands débats sur le bouleversement du droit de la famille, l'avenir du couple, l'intérêt de l'enfant. Cette étude recèle une foule de détails très concrets, à mille lieues du cliché du couple posant tout sourire sur le perron d'une mairie, entouré d'amis et de parents. En voici quelques extraits.