Dans le cadre de l'examen du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), les député-e-s ont adopté hier un amendement du gouvernement remplaçant le «congé de paternité» par un «congé de paternité et d'accueil à l'enfant». La nouvelle formulation permet ainsi au ou à la partenaire de la mère de bénéficier de ce congé, même s'il ne s'agit pas du père de l'enfant.
En présentant l'amendement, Dominique Bertinotti, ministre de la Famille, a remercié Marie-Françoise Clergeau, députée PS de Loire-Atlantique, «ainsi que toutes celles et tous ceux qui l’ont accompagnée puisqu’il s’agit d’une initiative parlementaire de longue haleine. Depuis 2006, en effet, Mme Clergeau a déposé un amendement allant en ce sens», a précisé la ministre.
«L’amendement du Gouvernement est une façon de répondre aux recommandations de la Halde qui, en 2007, avait pointé certaines inégalités et recommandé de compléter la notion de congé de paternité, fondée exclusivement sur le lien de filiation, afin de l’ouvrir aux partenaires de parents contribuant à l’éducation de l’enfant, a expliqué Dominique Bertinotti.
Il s’agit donc d’une mesure d’égalité qui prend en considération, pour la première fois, toutes les formes familiales. (…) il existe déjà des entreprises ou des collectivités qui offrent le congé parental à ces couples. Pour le coup, il y aura une égalité de traitement dans toutes les entreprises.» Et de citer SFR, Eau de Paris et les conseils généraux de Seine-et-Marne et de l’Essonne.
«Je souhaite rappeler, comme je l’ai fait en commission, qu’un débat va être engagé prochainement, si mes informations sont bonnes, sur l’ensemble des questions relatives au mariage, a objecté Geneviève Levy, rapporteure UMP du texte. Cette transformation par voie d’amendement au PLFSS me paraît donc un peu prématurée, l’accueil du jeune enfant et le congé de paternité me semblant relever de ce que nous allons examiner bientôt.»