mercredi 21 novembre 2012

HOLLANDE FÂCHE LES PRO-MARIAGE GAY MAIS NE SE DÉDIT PAS

Source: directmatin.fr

Le président François Hollande, interrogé mercredi sur ses propos de la veille admettant une "liberté de conscience" pour les maires hostiles au mariage homosexuel, a répondu que la future loi devrait "s'appliquer partout".
"La loi doit s'appliquer partout dans toutes les communes de France", a simplement déclaré le président, lors d'une conférence de presse en compagnie de son homologue italien, Giorgio Napolitano.
Indiquant qu'il ne souhaitait pas s'exprimer sur cette affaire purement française devant le président italien, François Hollande a promis qu'il le ferait ultérieurement.
 Un débat légitime
Devant les maires de France réunis en congrès, François Hollande avait reconnu mardi "la liberté de conscience" pour les maires refusant de célébrer des mariages homosexuels. "Les débats" que suscite le projet de loi "sont légitimes dans une société comme la nôtre", avait-il admis. 
"Les maires sont des représentants de l'Etat et ils auront, si la loi est votée, à la faire appliquer mais des possiblités de délégation (d'un maire à ses adjoints) existent, elles peuvent être élargies", a-t-il affirmé, soulignant qu'"il y a toujours la liberté de conscience".
 Tollé à gauche
Elus socialistes, verts et représentants associatifs n'ont pas mâché leurs mots dans la matinée de mercredi après cette annonce. Le président PS de l'Assemblée nationale Claude Bartolone est monté au créneau pour dire que cette fameuse liberté de conscience invoquée par le chef de l'Etat ne figurait pas dans le projet de loi.
Après s'être étonnée d'une "expression inattendue", l'association Inter-LGBT a annoncé mercredi avec solennité que, "scandalisée", elle suspendait "toutes ses relations" avec le gouvernement.
"Inadmissible", a tempêté EELV, qui a deux ministres au gouvernement. Noël Mamère, député EELV, parlait lui de "capitulation en rase campagne", qui "signe la victoire idéologique de la droite".
Le Parti de gauche a demandé à François Hollande de "se reprendre" : "Effarant !", "c'est tout l'édifice républicain qui s'écroulerait avec une telle décision", a déclaré le parti de Jean-Luc Mélenchon.
 AFP