jeudi 8 novembre 2012

Mariage pour tous: Manifestation devant l'Assemblée nationale le 07 Novembre.

Source: Figaro.fr

Entre 1.100 et 2.000 personnes, selon les sources, se sont rassemblées hier soir devant l'Assemblée nationale à Paris pour interpeller les députés qui examineront en janvier le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples homosexuels.
Sous le mot d'ordre "La République doit reconnaître toutes les familles, la République doit protéger tous les enfants", plusieurs associations dont SOS Homophobie et l'Inter-LGBT avaient lancé l'appel à la mobilisation contre les lacunes du texte de loi. Au cri de "Hétéros, homos, droits égaux" et de "L'égalité maintenant", les participants sont venus avec des poussettes et des habits d'enfants. Avec ces vêtements, ils ont formé une chaîne symbolisant les enfants de familles homoparentales, évalués entre 200.000 et 300.000 en France, selon l'Association des parents et futurs parents gays et lesbiens (APGL).
L'adoption ce matin en conseil des ministres du projet de loi est "un symbole extrêmement fort, une grande avancée en termes d'égalité", a confié Nathalie Mestre, présidente de l'association Les Enfants d'Arc-en-ciel. "Mais cela reste une loi a minima, qui ne protège pas les enfants", dit-elle. En effet, contrairement à ce qu'avait promis François Hollande durant la campagne électorale, le texte n'étend pas les possibilités de partage de l'autorité parentale. L'adulte qui n'est pas le parent biologique doit donc adopter l'enfant de son conjoint pour avoir des droits et des devoirs à son égard.
"C'est une procédure judiciaire longue et, sans reconnaissance de la filiation, l'enfant n'est pas protégé. Il peut par exemple se retrouver orphelin si son parent biologique décède", signale la militante. Et d'insister: "Il faut l'égalité dans le mariage, dans l'adoption, mais aussi dans la filiation".
"Le projet de loi propose le mariage et l'adoption mais les engagements de François Hollande durant la campagne présidentielle portaient aussi sur d'autres points, comme l'accès à la procréation médicalement assistée (PMA)", rappelle Elisabeth Ronzier, présidente de SOS Homophobie. "Ce sera désormais aux députés de compléter ce texte par des amendements, et c'est pour ça que nous sommes venus les interpeller dès aujourd'hui".